Mon Parcours

Originaire du Lot, Mickaël Vidal commence l’apprentissage du saxophone à l’école de musique de Figeac en 2000. Une pratique de huit ans qui s’éclipsera au profit de celle de la musique de rue. Dans un premier temps, il rejoint la Band’Accoustic de Figeac et en parallèle, il fait partie intégrante du collectif des Cousins du Quercy. D’une part, de la musique de fanfares, des reprises de tubes populaires, de la musique écrite et arrangée et d’autre part de la musique traditionnelle du Quercy, de la musique orale, de la musique à danser. Ces deux styles marquent son adolescence mais l’aspect affectif l’attire de plus en plus vers une pleine implication dans les Cousins du Quercy.

Ce groupe d’amis alors âgés d’une quinzaine d’années, élèves de Xavier Vidal pour la plupart, se retrouve alors très régulièrement autour de l’association la Granja à Soulomès pour animer des fêtes, des évènements en tout genre. Le social devient un vecteur de l’apprentissage et la complicité se cristallise autour d’un mentor : Guilhem Boucher. C’est à ce moment que Mickaël développe, à l’instar de son père, un goût prononcé pour le multi-instrumentisme. De manière auto-didacte, il découvre la clarinette et l’accordéon diatonique.

En 2011, il rejoint la ville rose où il débute des cours de boha avec Adrien Villeneuve. La vie dans le ville toulousaine le traîne inévitablement vers des lieux tels que l’Estanquet ou la MJC du pont des Demoiselles où la musique et la danse traditionnelles sont bien représentées.

C’est dans cette période faste que naît le Duo Abela-Vidal. Tous deux issus des Cousins du Quercy, l’entente privilégiée entre eux les mène à jouer en binôme et à développer un son roots basé les musiques traditionnelles du Lot. Robin et Mickaël rentrent dans le CAMOM de Guillaume Lopez en 2013, un catalogue d’artistes représentants des musiques d’Occitanie et de la Méditerranée. Il s’agit là d’un début de professionnalisation pour les deux compères.

En cette même année, Mickaël rentre en Licence d’Occitan à l’université du Mirail Toulouse II. Chantant des chansons dans la langue, son désir de la comprendre, de la parler et de se l’approprier devient prépondérant. Il apprend les bases de l’occitan tout en gardant un lien fort avec les parlers quercynois. C’est dans ce contexte qu’il fait la rencontre de nombreux locuteurs de toute la région : des bigourdans, des commingeois, des béarnais, des rouergats, des périgourdins … et notamment la rencontre de musiciens gascons tels que Mathieu Barès ou Sylvain Masseillou. Son lien avec la langue aura un impact évident sur la suite de son parcours.

Musicalement, il suit de 2013 à 2015 la formation du DEM menée par Xavier Vidal au CRR de Toulouse. Une classe d’une vingtaine de musiciens et de musiciennes déjà plus ou moins insérés dans le paysage des musiques traditionnelles et riches de vécus divers. Les expériences musicales se multiplient aussi bien sein de la formation qu’avec le Duo Abela-Vidal ce qui débouche en 2015 sur l’enregistrement de leur album : La Bèla Vida.

Au-delà de la musique et de la langue, Mickaël garde un contact précieux avec la danse. Animateur de danse de plus en plus régulièrement, il propose des stages autour des danses de sa région d’origine : rondes, sautières, bourrées, … A la recherche d’un élan collectif dans le bal, il conçoit le danseur comme un acteur majeur de la fête, un acteur sonore, un acteur visuel qui prend part à la musicalité de la fête.

Suite à l’obtention de sa Licence d’Occitan, Mickaël devient enseignant d’Éducation musicale au collège Calandreta del País Tolzan et se forme à la pédagogie Freinet au contact de pédagogues comme Maria-Pèira Vernhièiras. Il fera ce métier pendant cinq années de 2016 à 2021.

En parallèle, il entre dans la formation de Diplôme d’État d’enseignant des musiques traditionnelles proposée par l’ISDAT où il rencontrera des musiciens-enseignants aux horizons très variés. L’école de musique associative Salamandre à la Reynerie, lui propose d’assurer des cours d’accordéon diatonique et de clarinette, l’école de musique d’Arpalhands lui permet de créer un atelier de clarinette. Cette période, riche sur le plan des expérimentations pédagogiques, ne l’est pas moins sur le plan artistique.

Mickaël intègre le groupe Mosaïca qui mêle les répertoires traditionnels occitans et Chaabi. Il créé avec Victor Dreyfus et Clément Rousse le trio de bal Dirty Caps’. Il joue en duo avec son père dans le duo Vidal. Il développe un projet solo adaptable en concert ou en bal. Il joue régulièrement avec les Branka Bodegaires. Toutes ce formules l’amènent à se produire de plus en plus et à découvrir de nouveaux lieux, de nouveaux festivals, de nouveaux musiciens, de nouvelles personnes.

Puis arrive une création toute particulière du nom de Farce Dure qui se veut être une rencontre entre les quatre membres du groupe Édredon Sensible et trois musicien.ne.s spécialistes de musiques traditionnelles. C’est là un premier pas vers les musiques répétitives, expérimentales. Un pas qui continu de s’agrandir encore aujourd’hui. Les bourrées et les rondes sont des matériaux de transe où les boucles s’enlacent pour créer un espace sonore dense. Cette formation créé une ouverture certaine dans le panel des pratiques jusqu’alors mises en avant par l’artiste.

Plus récemment, ont éclos des groupes comme Carcín, Septembre ou Mickaël Vidal Quintet. La création est encore bien à ce jour une de ses motivations principales.

Intermittent du spectacle depuis 2021, Mickaël n’a de cesse de découvrir de nouveaux contextes, de nouvelles pratiques. Il est, cette même année, devenu présentateur télé pour l’émission Eveniments d’Oc Télé et acteur dans un second rôle pour La Seria réalisée par Amic Bedel. La découverte du monde télévisuel est donc la dernière imprudence en date. À suivre …